40 jours / 40 nuits

Je suis désormais à 40 jours de mon départ pour l'Afrique, il me tarde de retrouver ce continent, les visages rayonnants des enfants, Salomon, Carmelle, Nazaire, Noël au Bénin, Sabine et ses bambins au Burkina-Faso, Emmanuelle en Guinée-Conakry. Beaucoup de questions trottent dans ma tête. Vais-je avoir ce visa pour la Guinée ? Cela semble à première vue un chemin de croix pour l'obtenir. Pourrai-je emmener tous ces dons qui commencent à arriver ?

Intérieur d'une salle de classe à Akpadanou (Bénin)

Je suis limité à 2x23 kg en soute et 1x12 kg en cabine, à moins de payer un supplément... Faut-il payer ce supplément juste pour acheminer des dons ? C'est là le dilemme, avec Air France, pour les bagages en soute, tout est prévu du moment que vous êtes capables de payer l'addition finale. De 23 kg jusqu'à 32 kg par bagage, vous avez un surcoût de 55 €, si les dimensions longueur x largeur x hauteur dépassent 158 cm c'est 75 € supplémentaires. Pour finir si vous avez besoin d'un autre bagage, là c'est 160 € que vous devrez débourser....

Extérieur de l'école d'Akpadanou (batiment construit en 1958 !!!)

Pour les dons d'ailleurs, la priorité pour moi est d'emmener un maximum de vêtements pour les enfants orphelins du village d'Akpadanou. Ce village est situé à une quarantaine de kilomètres de Porto-Novo, la capitale politique du Bénin. L'école du village peut accueillir 1000 élèves, il y a trois groupes scolaires, comprenez par là qu'il y a 3 classes de chaque niveau depuis le CP jusqu'au CM2. Vu le nombre de classes et le nombre d'élèves dans l'école, vous imaginez facilement le nombre d'enfants par classe... J'espère pouvoir aussi apporter dans mes bagages des fournitures scolaires (un stylo et un crayon par enfant orphelin ce serait déjà bien).

Enfants orphelins et leurs tuteurs du village d'Akapdanou

Dans les questions que je me pose aussi, c'est de savoir quel est l'état des routes en Guinée, en effet un long trajet va se présenter à moi pour rejoindre Emmanuelle qui est basée à Koundara, proche de la frontière du Sénégal. La joie du taxi-brousse, à 7 minimum dans une voiture, les bagages sur le toit. Au Bénin et au Burkina-Faso les grandes routes sont bitumées, Emma ne m'a pas trop parlé des routes Guinéennes, en espérant que ce ne soit par trop de la piste. J'appréhende un petit peu de découvrir ce nouveau pays, avec de nouvelles coutumes, mais en même temps il me tarde de voir les actions de coopération mises en place par Emma au coeur de l'Afrique.