Hors-Frontières

Intitulé	Prix (CFA)	Prix (€)
Baguette Pain	125 F	0.19 €
Semoule (500 g)	700 F	1.07 €
Riz (5 kg)	5000 F	7.50 €
Oeuf (unité)	100 F	0.15 €
Bouteille eau	500 F	0.75 €
Pack eau	2500 F	3.75 €
Tissu (1 m2)	750 F	1.15 €
Vache Qui Rit	700 F	1.07 €
Oranges (1 Kg)	800 F	1.20 €
Pommes de Terre (1 Kg)	1300 F	2.00 €
Huile (1 L)	1200 F	1.80 €
Pétrôle (1 L)	800 F	1.20 €
Gaz (12.5 Kg)	8000 F	12.00 €
Taxi-Brousse (40 km)	800 F	1.20 €
Essence (1 L)	450 F	0.67 €
Spaghetti (250 g)	200 F	0.30 €
Bière Beaufort	600 F	0.90 €
Bière Guiness	700 F	1.O7 €
Coca-Cola	450 F	0.67 €
Chaise plastique	4500 F	6.75 €
Puce téléphone (sim)	1000 F	1.50 €
1000s de téléphone	1000 F	1.50 €
Lit	50000 F	75.00 €
Imprimante	50000 F	75.00 €
Réchaud	20000 F	30.00 €
Internet 3 Go/mois	10000 F	15.00 €
Poisson (2 Kg)	2000 F	3.00 €
Casier boissons	10000 F	15.00 €
Nuit hôtel (ch ventilée)	8000 F	12.00 €
Nuit hôtel (ch climatisée)	12000 F	18.00 €
Scooter Haojue	370000 F	557.50 €

Bien sûr, en fonction de l'endroit où vous vous trouvez et de votre couleur de peau, les prix peuvent varier. Par exemple un hôtel en bord de mer sera très souvent à 25000 F la nuit en chambre climatisée. Mais il ne faut pas se faire avoir et donc ne pas hésiter à négocier les prix, parfois on arrive même à avoir un prix bien meilleur que pour les locaux.

Tout d'abord la grande soeur, Carmelle et son mari Salomon, ce sont des amis depuis très longtemps. Je les ai rencontrés pour la première fois en 2004 lors de mon séjour à l'ONG "Jeunesse Ambition" avec Solidarité-Sida. Ils ont une fille, Yanelle, qui est adorable. Pour tout vous dire c'est Carmelle qui a joué les agences matrimoniales d'ailleurs.



2 jours après, vient la rencontre avec le grand-frère, Elvis, ainsi que belle-maman. Cette dernière est très gentille, extrèmement douce, on aimerait tous l'avoir pour maman tellement elle est géniale. Elle est très respectueuse mais aussi très attentionnée, elle a apporté des gâteaux, miammm.

Puis vient le tour des tantes, en fait ce sont des présentations officielles, où je dois à chaque fois expliquer ce que je fais, pourquoi je suis venu au Bénin, c'est un peu déstabilisant.



Bien sûr, il ne faut pas oublier la deuxième soeur avec son mari, ainsi que la cousine avec son copain. Sinon ce serait mauvais. J'apprends enfin le pourquoi de toutes ces rencontres, dans le but d'un futur mariage, il faut avoir rencontré toute la belle-famille avant de voir beau-papa. En effet si le beau-père demande l'avis des oncles et tantes et que ceux-ci ne vous ont pas rencontré alors l'union peut ne pas avoir lieu... On a donc respecté le protocole, reste à voir beau-papa, mais ça c'est pour plus tard.

Expression béninoise	Equivalent en France
Bonne Arrivée	Bienvenue
Programme	Planning, Agenda, Emploi du Temps, Disponibilité
Visiter quelqu'un	Aller chez quelqu'un
Facture	Addition au restaurant, Note d'hôtel
Doucement !	Faire Attention !
Gaté	Abimé, Usé, Cassé, Utilisé
Refuser	Contester, Contredire
Excusez !	Pardon ! Désolé !
Etre Faché	Etre Déçu, Etre Vexé, Etre Enervé
Reste à Prendre	Somme à Rendre, Avoir

Maintenant que vous êtes prévenus, vous êtes parés pour venir me faire une petite visite, prochainement vous aurez aussi quelques mots basiques de Fon-Gbe (le dialecte le plus parlé au Bénin) afin de pouvoir vous faire comprendre de personnes n'ayant pas appris à parler le Français (cela arrive sur les marchés et avec quelques Zems).

Première étape : choisir des bananes pas trop mûres (pour éviter qu'elles s'écrasent). Les éplucher, les couper en morceaux (une banane divisée en 2 ou 3) et les mettre dans un récipient contenant de l'eau salée, cela permettra de faire ressortir leur goût.



Seconde étape : faire chauffer de l'huile dans une poelle ou une sauteuse, verser les morceaux de bananes dans celle-ci, attention il ne faut pas que les bananes se touchent sinon elles risquent de se coller.



Troisième étape : attendre que la couleur des bananes soit brune, type caramellisé, les retirer de l'huile pour les mettre dans un plat ou une assiette. Répéter l'opération de cuisson pour l'ensemble des bananes découpées. Il ne reste plus qu'à servir. Bon appétit

2 semaines avant mon arrivée, j'apprends que ma douce est en train de rechercher un logement pour que l'on soit le mieux possible, elle visite donc plusieurs endroits et semble avoir trouver un endroit qui me conviendrait. Quelques jours après mon arrivée je visite donc cet appartement, celui-ci comprend 2 chambres, 1 cuisine, 1 salon, 1 salle de bain. Il est situé dans un quartier très calme, Agbokou, éloigné des voies principales et près de la lagune.



En ce qui concerne le prix, c'est plutôt une affaire pour moi, 50€ par mois, plus les 6 mois de caution. En une journée c'est acté, je laisse quelques jours au propriétaire afin de faire des petits travaux de remise en état (des vitres abimées principalement).



Une fois les clés récupérées, il s'agit de faire des aménagements. Acte I : poser des moustiquaires aux fenêtres, cela nous prendra une journée de travail, c'est qu'il y a 10 m2 à couvrir... Acte II : meubler l'appartement, le principal : un salon pour recevoir des invités et un lit pour dormir, sans oublier un réchaud pour faire la cuisine, pour cela il faudra une demi-journée, le temps de négocier les prix et de choisir la meilleure qualité.



Il ne reste plus qu'à emménager et à acheter du petit matériel afin d'être bien dans notre petit nid douillet. J'aimerai bien faire une crémaillère avec vous, mais ça risque d'être un peu compliqué !!! LOL, on amménage donc au fur et à mesure, on a désormais un frigo, c'est mieux pour avoir des boissons fraiches, conserver les fruits et envisager d'avoir des laitages. Dernier achat en date : du tissu afin de mettre des rideaux aux fenêtres et portes. J'espère que vous pourrez vite venir le visiter, du moins si le coeur vous en dit, je serai prêt à vous accueillir.

Une autre solution consiste à passer par une compagnie africaine, il y a encore un peu plus d'un an, la regrettée Afriqiyah Airways, proposait des tarifs imbattables, bon OK, il fallait passer par Tripoli (en Libye) et accepter de voler sur un des avions du colonel Khadafi, alimentés en carburant par son pétrôle bien entendu. Je l'ai fait une fois, en 2004, la première fois que je suis venu au Bénin avec Solidarité-Sida dans le cadre d'un projet volontaire international.

Aujourd'hui Afriqiyah n'existe plus, il ne reste plus qu'une seule solution : Royal Air Maroc (ou R.A.M), avec une escale obligatoire à Casablanca. Par contre question prix, ils sont imbattables, même en période de vacances scolaires, environ 200 à 300 euros de moins qu'Air France sur l'aller-retour. Donc vous l'aurez compris, c'est par cette compagnie aérienne que je me suis rendu au Bénin. Petit inconvénient du tarif "low-cost" en plus de l'escale marocaine, on profite de passer par le Togo pour rentabiliser l'avion et remplir un maximum de passager, on perd juste une heure à Lomé dans l'histoire. Autre désagrément, les horaires, avec Air France ou Brussel Airlines vous arrivez à une heure "décente" avec la R.A.M c'est au petit matin, 4h30 du mat' pour être précis.

Dans mon précédent billet, je vous avais parlé de ma négociation d'un chauffeur à mon arrivée à Cotonou gràce à ma rencontre avec les partenaires béninois de l'association Solidarité-Sida sur le festival Solidays. J'ai donc retrouvé Jonas (du Bénin), Célestine (du Togo) et les autres membres de ces deux pays dans l'aéroport Mohammed V à Casablanca. Jonas est un peu stressé, il n'arrive pas à joindre son chauffeur, il est inquiet pour notre arrivée. Malheureusement pour moi, cela se confirme, à Cotonou le chauffeur nous a fait défaut, il n'est jamais venu, soit disant un problème avec la voiture. J'ai donc du prendre un taxi pour rejoindre mon hôtel après un changement à la gare routière de Dantokpa. Ce fut un peu étrange de rouler dans des rues quasiment vides à cette heure si matinale de la journée. Mais voilà, je suis bien arrivé et ça c'est le plus important.

Tarifs pour le Bénin (aller-retour) base "Go Voyages" hors vacances scolaires :
Air France --> 869 € (direct, 4 vols par semaine)
Brussels Airlines --> 731 € (trajet A/R Paris-Bruxelles en train, 2 vols par semaine)
Lufthansa --> 858 € (changements à Munich & Bruxelles, 1 bagage soute)
Royal Air Maroc --> 906 € (escale à Casablanca & Lomé, choix du vol vers le Maroc)
Ethiopan Airlines --> 1105 € (changement à Adis Abeba & Lomé, Ethiopie & Togo)
Kenya Airways --> 898 € (changement d'avion à Nairobi, + de 24h de voyage)

Tarifs pour le Bénin (aller simple) base "Go Voyages" hors vacances scolaires :
Air France --> 3056 € !!! (direct, 4 vols par semaine)
Brussels Airlines --> 477 à 500 € (changement d'avion à Bruxelles, 2 vols par semaine)
Royal Air Maroc --> 507 € (escale à Casablanca & Lomé, choix du 1er vol vers le Maroc)
Ethiopan Airlines --> 693 € (changement d'avion à Addis Abeba en Ethiopie)
Kenya Airways --> 3403 € (2 changements d'avion à Amsterdam et Nairobi, + de 24h de voyage)

Je suis à nouveau bénévole sur le festival Solidays 2012, parmis les différentes missions qui nous sont dévolues (monter des canisses, des héras et autres vaubans, récupérer des véhicules, poser de la moquette, vérifier des badges et tickets catering, faire le chauffeur pour les artistes, etc...), il y en a une un peu particulière. En effet Solsid a de nombreux partenaires des pays du "sud" qui sont présents pour participer à Solidays et expliquer les enjeux de la lutte contre le SIDA auprès des festivaliers. Quelques jours avant le festival, l'idée est de leur faire découvrir la capitale Paris le temps d'une soirée intitulée "Paris By Night"

Celle-ci a lieu à une semaine du festival, le vendredi 15 juin, le temps en cette période n'est pas vraiment clément. La soirée se déroule en plusieurs moments clés, en premier lieu, petit apéro au siège de l'association, en profitant du match de football de la France contre l'Ukraine. Puis départ en véhicule pour faire découvrir les monuments de Paris à nos invités, je suis chargé de conduire un minibus, Bastille, Tour St-Jacques, Le Louvre, La Concorde, Les Champs-Elysées, l'Arc de Triomphe pour finir devant la Tour Eiffel. Malheureusement la pluie est de la partie, les séances photos sont raccourcies et la balade à pieds dans les jardins du Trocadéro doit être annulée.

Le moral des troupes n'est pas entamé pour autant, nous nous rendons sur les bords de la Seine afin de prendre un bateau-mouche qui nous permettra de voir les autres monuments de Paris. On en profitera aussi pour pique-niquer à bord. Ouf ! le bateau possède un toit et nous sommes à l'abri de la pluie. Parmis nos invités du sud, il y a des associations du Bénin, nous discutons alors de mon projet de partir m'installer dans ce pays. S'ensuivent alors de belles rigolades, des étonnements et de grosses accolades bien chaleureuses, cela me conforte dans mon idée et me redonne le plein d'énergie à 10 jours du départ.

Par la même occasion, j'apprends que je pars le même jour qu'eux et je serai sur le même vol de la compagnie Royal Air Maroc à destination de Cotonou. Le monde est vraiment petit, il en faut peu pour organiser alors mon arrivée au Bénin, avec un chauffeur pour me récupérer à l'aéroport et m'emmener à mon hôtel. Si j'avais voulu le faire à l'avance, je n'aurai jamais réussi !!! Bref, la balade en bateau-mouche nous permet d'admirer avec mes nouveaux amis la cathédrale Notre-Dame de Paris, le Grand Palais, l'Assemblée Nationale, la Tour Eiffel (scintillante) et bien d'autres encore. Je n'ai pas fait de photos (mon appareil étant resté à Longchamp), mais je sais qu'il y en a eu beaucoup de faites par les photographes présents, j'espère les voir prochainement. La fin approche et je termine cette soirée en ramenant nos partenaires à leur hôtel près du parc des Buttes Chaumont. Retour à Longchamp à 1h du mat', dur dur le réveil le lendemain.

Pour ceux qui ne seraient pas au courant, il ne me reste plus que 15 jours avant d'être en vacances de longue durée, j'ai pris un congé sabbatique de 11 mois. La date de départ approche à grands pas, l'ambiance au travail est désormais un peu bizarre, entre le sentiment d'être heureux de partir, mais triste de laisser les collègues, je pense aussi à mon remplaçant qui va avoir beaucoup de travail.

J'essaye de ne pas trop réfléchir aux difficultés qui m'attendent, de trouver un logement (je vous rassure je dors à l'hôtel au moins les 3 premières semaines), de trouver un travail, d'être loin de la famille et des amis, de ne pas manger beaucoup de laitages (cela va être un vrai manque !!!). Mais à côté de cela, je vais retrouver l'ambiance Africaine, ma moitié, les siestes par forte chaleur, les saisons des pluies, la nonchalance, la patience, les zems, bref un bonheur total.

Bien sûr dès que j'arrive sur place je donnerai des nouvelles via ce blog, mais aussi par skype pour ceux qui seront connectés (pseudo : tevirc), par téléphone aussi (j'enverrai le numéro par mail). A très bientôt.

Bref, me voici enfin rendu dans ce pays conté plusieurs fois par Emmanuelle, une de mes amies, expatriée en Afrique depuis septembre 2010. Koundara, c'est une petite ville située au nord ouest de la Guinée, à environ 600 km de Conakry, la capitale. Tout autour il n'y a que de la brousse à perte de vue. Ce qui m'a le plus surpris c'est le faible nombre de véhicules et notamment de voitures, réservées quasi exclusivement aux riches. L'électricité ne fonctionne plus depuis un mois, il parait que l'EDF locale a fait une grosse connerie... Heureusement, des panneaux solaires ou des groupes électrogènes permettent d'avoir un peu de lumière le soir et de recharger les téléphones, c'est un peu le système D.

Grâce à Emma, qui est ici en coopération, j'ai la chance de pouvoir découvrir la brousse, la vraie, avec d'immenses herbes, les cases pour les habitants et un confort vraiment minimaliste. Emma s'occupe du suivi des écoles de brousse, elle se rend donc environ 1 fois par mois dans chaque village pour payer les professeurs (appelés ici moniteurs), pour relayer les difficultés rencontrées dans la brousse à l'association qui finance ces écoles, à conseiller les moniteurs ou le directeur, ainsi que bien d'autres actions.


Lors de notre passage, je suis surpris par les faibles moyens disponibles pour enseigner, certes j'avais déjà vu d'autres écoles en Afrique, mais en brousse tout est différent, les premières années (l'équivalent chez nous entre la grande section de maternelle et le CP) ne disposent pas de bureau, c'est un morceau d'arbre qui fait office de table, cela ne doit pas être évident d'écrire dessus... Les classes n'ont pas de murs en dur, mais heureusement possèdent un toit en feuille de palmier pour se protéger du soleil. Les photos parleront d'elles-même.


Ce qui nous donne le sourire, c'est la joie des enfants, leur envie d'apprendre, leur envie de nous montrer ce qu'ils savent. Nous sommes accueillis à chaque passage dans les différentes classes par un chant : "Bonjour Monsieur, bonjour Monsieur, Comment ça va Monsieur ? Ca va bien Monsieur ? Et la santé Monsieur ?". Je me dis que j'ai raté ma voie, enfin presque, j'aurai pu faire instituteur, je pense que cela m'aurait plu, mais je suis sur d'autres rails, pour le moment. C'est difficile de quitter ce lieu si paisible pour retourner à la ville, quand je pense qu'ici les gens font les trajets à pieds, ou à vélo, j'ai bien la chance d'être dans un 4x4 pour faire les 20 à 25 km de distance nous séparant du village.

Les balades à pieds, j'aurai l'occasion d'en faire à Koundara, pour aller au centre de santé, pour aller au "jardin maraîcher" un autre projet suivi par Emma pour une association de femmes, ou tout simplement pour faire une promenade nocturne au clair de lune. La seule chose qu'il faut éviter, c'est de faire une balade en plein milieu de l'après-midi, en effet ici ce serait comme un sacrilège de ne pas faire la sieste lorsque la chaleur est la plus forte dans la journée. D'ailleurs cela m'arrange bien aussi, parce que lorsqu'il fait entre 40 et 45°c à l'ombre on n'a pas vraiment envie de se frotter avec le soleil brulant. Je m'imagine déjà à Conakry en bord de mer pour la fin de mon voyage en Afrique, il va bientôt falloir rentrer et cela ne m'enchante guère de retrouver mon travail en France.

Pour moi, il est d'abord urgent de me trouver un transport pour aller à Tambacounda à l'est du pays. En effet, avec la Tabaski qui est un jour férié ici, tout sera fermé. Me voici donc près du stade Léopold Sédar Senghor, baptisé aussi stade de l'Amitié pour trouver les transports "Niokolo". Cette compagnie de car, permet de faire le trajet vers l'est à un tarif très compétitif. C'était sans compter tous ces moutons qui désorientent mon taxi tellement ils sont nombreux sur cette place. Il a fallu près de 30 minutes pour trouver le bureau de vente des billets de transport. Rendez-vous est pris pour le lendemain matin 8h.

En ce dimanche, veille de Tabaski, c'est toujours aussi animé près du stade de l'Amitié, on vient choisir le mouton qui nous permettra de passer une bonne fête. De mon côté, je me demande comment les bagages qui attendent près du car vont tous tenir dans les soutes, j'aurai l'explication un peu plus tard. A 10 heures l'appel est fait pour monter dans le car, du coup le premier qui monte a la chance de pouvoir choisir sa place. N'étant pas le premier à avoir acheté mon billet, je me retrouve au fond, mais j'ai tout de même la possibilité de choisir entre plusieurs sièges, j'opte pour une place stratégique, du côté du car qui sera à l'ombre pendant le trajet et près de la fenêtre afin d'admirer les paysages et la vie au bord de la route.

Le départ se fait finalement à 10h30, pour les bagages ne rentrant pas dans les soutes, ils sont mis dans le couloir central, ainsi qu'au niveau de l'escalier de la porte arrière, on ne perd ainsi pas d'espace. Il nous faudra un peu plus de 2h pour sortir de Dakar, quasiment 5h pour rejoindre Kaolak, endroit où nous ferons une pause pour nous restaurer. Mon arrivée à Tambacounda se fait à 19h30 de nuit.

Durant la dernière heure de trajet, j'ai beaucoup discuté avec mes voisins de car, cela m'a permis de faire la connaissance d'Aliou qui m'a invité à passer la Tabaski avec sa famille le lendemain. Pour l'hébergement, ce sont Marion et John, deux coopérants de la DCC (Délégation pour la Coopération Catholique) qui m'ont trouvé un logement parfait et à faible coût près de la cathédrale.

Aliou m'avait dit de passer pour 10 heures chez lui, j'ai profité de la matinée pour flâner un peu et découvrir Tamba, mon arrivée de nuit avec une coupure de courant ne m'ayant pas permis de le faire la veille. Les gens sont toujours aussi courtois et accueillants, à vous saluer dans la rue, certainement dû au fait que je sois toujours blanc malgré mon bronzage très prononcé maintenant.

Lorsque j'arrive chez Aliou, ce dernier venait juste d'égorger le mouton, j'ai assisté à toute la préparation, ce n'est pas tous les jours que j'aurai l'occasion de vivre une Tabaski dans une famille locale. On me propose de participer à la découpe du mouton, je refuse poliment en prétextant que je risque de faire des bêtises. Je vous passe les détails, mais il faut avoir l'estomac solide pour assister à toute l'opération. Puis c'est l'heure du premier repas, il est à peine midi, cela commence par les grillades et les brochettes, la viande est délicieuse, c'est un régal !!!

Après une petite sieste, voici la deuxième partie du repas, il est 15h30 et je n'ai pas très faim, cependant ce ragout accompagné d'oignons et de pommes de terre est très appétissant, c'est même délicieux, finalement par gourmandise je mangerai un beau morceau. Ensuite Aliou me fait visiter la caserne des pompiers là où il travaille. Vient alors le temps de la séparation, je le remercie chaleureusement et garde ses coordonnées pour un futur voyage.

Le soir, je retrouve Marion et John, dans la ville tout le monde a mis ses plus beaux habits pour sortir, les enfants viennent nous saluer, il faut dire que trois blancs en une seule fois cela ne doît pas être courant par ici. Nous terminerons au "Baobab", un bar du centre de Tamba, nous sommes dehors et il fait encore chaud, les bières nous rafraichissent légèrement, nul besoin d'un repas supplémentaire, on mange tellement pour Tabaski que je pense avoir fait des réserves pour plusieurs jours. Demain c'est le départ pour la Guinée afin de retrouver Emmanuelle.

Je suis surpris cette année par une acclimatation plus difficile que l'an passé, pourtant les températures sont moins élevées. Je ne sais pas si c'est dû au climat plus sec qu'au Bénin ou bien si c'est l'harmattan qui rend cette adaptation moins évidente. Une chose est sûre j'ai un peu de mal à supporter le temps qu'il fait, certains d'entre-vous en France seraient sûrement jaloux des conditions climatiques, il paraît qu'il fait un peu froid chez vous.

Pour se refroidir il n'y a pas cinquante solutions : boire beaucoup d'eau (quasiment 3 litres par jour), prendre des douches, rester à l'ombre et/ou faire la sieste aux heures chaudes de la journée, poser un linge humide sur le corps pendant que l'on dort, si vous avez de la chance que l'électricité ne soit pas coupée, pouvoir utiliser un ventilateur est un luxe indéniable.

Toujours dans la catégorie luxe, pouvoir payer pour utiliser la piscine d'un hôtel n'est pas à la portée de la population locale, mais piquer une tête c'est bien agréable par cette chaleur, les enfants sont d'ailleurs ravis et puis en cet endroit on à la chance d'avoir en plus internet !!! Certes ce n'est pas rapide, je n'ai pas la possibilité de mettre à jour mon blog, mais pouvoir consulter les mails et prendre des nouvelles de la France c'est top.

J'espère que la suite de mon aventure ne sera pas plus difficile, la santé est bonne, mais ce qui me fait le plus peur c'est la chaleur. Les aller-retours à l'aéroport sous le soleil pour récupérer mon billet d'avion pour le Sénégal m'ont un peu fatigué et je vais avoir besoin d'un peu de repos. Heureusement pour moi le vol pour Dakar me permettra de prendre un peu de fraicheur avec d'une part la climatisation de l'avion, d'autre part l'air marin avec la proximité de l'océan.

Après quelques déboires à Cotonou pour dormir dans un hôtel, j'avais bien une réservation mais malheureusement lors de mon arrivée toutes les chambres étaient occupées. J'ai dû attendre longtemps avant qu'on trouve une solution dans un autre hôtel proche du lieu de départ du car. En effet vu l'heure de convocation (5h du matin), je préfére ne pas être à l'autre bout de la ville. Trouver un Zem à 4h30 du mat' pouvant s'avérer une tâche difficile.

Le départ aura lieu finalement à 6h10 avec quelques minutes de plus à cause de quelques retardataires. Il nous faudra un peu moins d'une heure pour parcourir les 30 premiers kilomètres et sortir de Cotonou. C'est ici que les ennuis commencent réellement. Nous sommes à Abomey-Calavi, il y a des travaux sur la route, une déviation a donc été mise en place mais par des pistes. Or en ce moment au Bénin c'est la saison des pluies, les pistes sont donc en très mauvais état, surtout au vu du nombre de véhicules qui les empruntent chaque jour.

Notre car après avoir raté la déviation, les responsables du bus ne semblant pas au courant de la présence de celle-ci, s'engage alors dans cette piste en très mauvais état, on se demande parfois si l'on ne va pas rester enlisé. Vu le gabarit de notre car, c'est parfois difficile de se frayer un chemin, heureusement pour nous le chauffeur maîtrise vraiment son véhicule. Nous retrouvons alors le "goudron" après voir visité les faubourgs de Calavi. Notre joie est de courte durée, en effet plus loin des camions garés à l'emporte-pièce bloquent la circulation. Certains véhicules sont en attente depuis près de 3 heures... Notre chauffeur décide alors de prendre une nouvelle piste, une sorte de déviation pour éviter le bouchon des camions, c'est alors qu'un poid-lourd nous est rentré dedans. Sympa ce début de voyage, 30 kms effectués, 2h depuis le départ et déjà un accident. Bien entendu, le chauffeur du camion n'avait ni permis de conduire, ni papier de son véhicule et en plus il roule sans freins... heureusement il n'a renversé personne dans sa manoeuvre, mais que penser s'il y avait eu un enfant à ce moment là... Il a alors fallu attendre l'arrivée de la police pour le constat d'accident, ce qui a pris une heure supplémentaire.

Retour à la piste, beaucoup de voiures font demi-tour en disant qu'on ne peut pas passer, nous avançons péniblement, en zigzagant entre les voitures embourbées et les trous d'eau, ça me fait penser un peu au film le "salaire de la peur" lorsque le camion est bloqué au milieu d'un gué. Finalement notre chauffeur avec beaucoup de dextérité nous sort de ce mauvais pas. Il reçoit d'ailleurs les applaudissements mérités des clients lors de notre arrivée sur le goudron.

Nous avons pris beaucoup de retard sur l'horaire, mais cela ne s'améliore pas, en effet la route jusqu'à Bohicon est parsemée d'ornières, ce qui ne permet pas de rouler à vive allure. D'ailleurs on croisera plusieurs camions renversés victimes du mauvais état de la route ainsi que des chargements trop importants. Une fois cette partie de route passée, il nous reste encore beaucoup de kilomètres pour arriver jusqu'à la frontière, désormais ce sont les gendarmes qui vont nous faire perdre environ 1h.

Nous sommes de retour au temps de la dîme où ce que l'on appelle de façon plus contemporaine la corruption. Ici les douaniers comme les gendarmes sont les mieux lotis pour appliquer ce système. En effet, si vous ne payez pas une contribution, au mieux la route vous est fermée, au pire c'est contrôle du car et de ses occupants. Comme nous sommes très en retard et que nous souhaitons arriver à la frontière avant la fermeture nocturne il vaut mieux ne pas discuter en chemin avec les gendarmes lors des différents barrages. Cela en devient saôulant, nous aurons eu au final près de 30 barrages de la gendarmerie, en moyenne ils recevront à chaque fois 2000 FCFA. Une fois nous devrons même payer 4000 FCFA parce qu'il y a des "yovos" dans le car...

Les haltes sont très brèves, à peine le temps d'acheter de quoi manger et nous repartons, il faut être aux douanes côté burkinabé avant 18h30 heure du Burkina-Faso, au vu des formalités administratives de sortie du Bénin et d'entrée côté Burkina, nous dépassons de 20 minutes l'heure fatidique. On nous évoque alors la possibilité de devoir dormir sur place si les douaniers ne veulent pas venir contrôler nos bagages. Il existe une autre solution, payer 25000 FCFA pour que les douaniers veuillent bien venir immédiatement. En ramenant cette somme à chaque passager, cela équivaut à 500 FCFA par personne. C'était sans compter sur les responsables du car qui ne veulent pas faire payer à leur client le contrôle des douanes, mais nous souhaitons partir le plus rapidement possible en direction de Ouagadougou. Un accord sera finalement trouvé et au bout de 2h de présence à la douane, nous reprenons notre route. Celle-ci sera brève, après 10 km parcourus nouvel arrêt, pour vérification des papiers des passagers et contrôle sanitaire (vérification du carnet de vaccination).

Nous sommes alors dans une zone sahélienne à l'est du Burkina-Faso, cette zone est réputée comme peu sûre, nous embarquons alors dans le car deux militaires chargés d'assurer la sécurité. Ceci pour éviter les coupeurs de route, en plus nous roulons de nuit il vaut donc mieux prendre des précautions. Notre car sera suivi par 2 mini-bus à partir de ce point, ils profiteront de l'accompagnement miitaire de notre car pour voyager dans de meilleures conditions de sécurité. Les hommes armés resterons avec nous jusqu'à Fada N'Gourma, à 200 km à l'est de Ouaga. Nous serons arrêtés encore 2 ou 3 fois dans la nuit pour des backchichs aux douaniers ou gendarmes sur la route.

Nous arrivons alors à destination à 3h du matin, 4h si l'on est à l'heure béninoise, je suis debout depuis 24h et dans ce car depuis 22h. Si l'on enlève l'heure dûe à l'accident, l'heure pour la corruption des gendarmes aux différents barrages, les 2 heures à la frontière Burkinabée et une à deux heures pour cette foutue déviation de Calavi, au final le voyage aurait duré presque 17h ce qui aurait été raisonnable. Mais ici en Afrique rien ne se passe normalement, il faut prendre cela avec le sourire et savoir être patient, sinon ce n'est pas la peine de venir sur ce continent.

Après avoir fait ma demande de visa pour le Burkina-Faso (le prochain pays visité) auprès du consulat honoraire, il m'a fallu relier la gare routière à destination de l'est du Bénin. Ce ne fut pas chose aisée, dans les guides ils disent que cela part du quartier "Joncquet" à Cotonou. Malheureusement pour moi, à cet endroit il n'y a que des loueurs de voiture, ce n'est pas le même tarif qu'un taxi-brousse... Pour info un taxi-brousse c'est 700 FCFA la course, un loueur il faut compter environ 10 000 à 15 000.

Finalement on me renseigne en me disant d'aller au rond-point de l'Etoile Rouge, car c'est la véritable gare routière pour l'est du pays. Les ennuis ne s'arrêtent pas là, je n'ai pas compris qu'il fallait que j'annonce ma destination précise à Ouidah, du coup le taxi a pris la route du Togo qui s'éloigne du centre de la ville. Du coup j'ai fait un peu de marche à pied sous un soleil de plomb pendant près de 2 km. Je ne voulais pas prendre un Zem, on fait des économies comme on peu, mais finalement je me suis laissé convaincre.

Ce n'est pas le tout, mais je commence à avoir faim, les quelques restaurants indiqués dans mon guide n'existent plus, tout comme celui où j'étais allé en 2004, snif... Tant pis, j'opte pour le restaurant qui donne sur la plage, encore faut-il faire le trajet, 7 km depuis le centre de Ouidah, aller hop encore un trajet en Zem, parce que je n'ai pas envie aujourd'hui de faire la route des esclaves par ce cagnard.

Ce qu'il est agréable de déguster un bon barracuda braisé accompagné d'alokos avec le bruit des vagues. C'est très reposant et relaxant, du coup l'après-midi sera dédiée au farniente, il fait d'ailleurs trop chaud pour sortir, on va éviter l'insolation. Plus tard, je m'attarderai le long de la plage, puis à voir la porte du non-retour, monument dédié à la mémoire de la déportation des esclaves. Voici ce que l'on peut lire sur une des stèles :

Ce monument a été érigé en 1995, il est donc assez récent. C'est le point final de la route des esclaves, après c'est la mer. Sur la route des esclaves, longue de 4 km, des totems représentent différents symboles liés à l'esclavage, par exemple un bateau pour symboliser le voyage, un garde avec son fusil pour symboliser la contrainte, etc... Pour bien se rendre compte du trajet effectué par ces personnes, la réalisation du parcours à pied est nécessaire, de plus cela permet d'observer les activités locales. C'est ce que j'ai fait lors de mon deuxième jour, heureusement pour moi, la matinée est plus fraîche que la veille avec l'aide de la pluie et du vent. Je n'ai pas pu faute de temps de visiter le musée historique, le Fort Portugais, celui-ci étant fermé entre 12h et 15h. Ce sera pour un prochain voyage, car bien entendu je reviendrai.

La saison des pluies, ici, il y a 2 saisons (4 pour être exact). En Bretagne, il y a 2 saisons, la petite saison des grandes pluies et la grande saison des petites pluies. Ici c'est presue pareil, il y a la petite saison des pluies (de fin août à mi-octobre) et la grande saison des pluies (de mi-avril à mi-juillet). Cette année, il y a du retard, environ 1 mois, du coup je suis en pleine saison des pluies. De ce côté rien à voir avec le crachin breton, c'est plutôt l'orage tropical mais d'une durée de 3 à 4 heures minimum.


Forcément, vu le contexte ce n'est pas évident de sortir. Mais entre 2 averses il est possible de bouger. Ce matin par exemple je suis allé à Adjara (à environ 10 km de Porto-Novo). Le marché y est présent tous les 4 jours, il mérite qu'on s'y attarde, à "flaner" entre les différentes allées. C'est amusant de voir le ballet de Zems chargés à bloc de différents produits, que ce soit des régimes de bananes, des sacs de farine, de carburant etc... Il faut "un peu" faire attention où l'on met les pieds, avec l'orage de la nuit passée, c'est un peu difficile de se déplacer, mais en se disant que ce n'est qu'un peu de boue on s'en accomode.


Comme je vous le disais au début de cet article, cet après-midi, nouvel orage, nouvelles pluies, on se demande où va aller toute cette eau. Heureusement au centre Songhaï, il y a une bonne gestion de cette ressource avec des canaux d'irrigation et d'écoulement des trop pleins. Cela n'est pas le cas partout, il arrive que des rues soient complètement impraticables, parfois même les maisons sont inondées (quand ce n'est pas dû au toit en tôle qui est troué). On comprend assez bien dans ce contexte que cette charmante anophèle n'ait pas de mal à se reproduire et à proliférer, du coup le Paludisme a encore de beaux jours devant lui.

J'espère qu'il fera meilleur demain afin de pouvoir distribuer tous les dons que j'ai apporté. Le dimanche étant le seul jour de congé pour Salomon, c'est donc notre seule possibilité pour aller dans son village et jouer les Papa Noël, il ne me manque plus que le déguisement de M.Coca Cola.

Dans le même temps on s'habitue très vite à la gestion de la montre africaine. C'est à dire sieste l'après-midi entre 14h et 16h, de toute façon il fait trop chaud pour être dehors (la température doit avoisiner les 30 à 35°c à l'ombre). Pour ma première journée j'ai aussi droit à un bel orage, avec toute cette chaleur accumulée, il fallait bien que ça craque à un moment. J'en ai déjà vu des orages ici, mais celui-ci est vraiment très violent, à tel point que l'eau est rentrée dans ma chambre. Bon ça va, ce n'est pas aussi catastrophique qu'au Cambodge ou en Thaïlande, ce n'est juste qu'un petit filet d'eau pour moi. Par contre il m'a été impossible de sortir pendant plus de 2 heures, ce sont de véritables trombes d'eau qui se sont abbatues. Je n'étais jamais venu en Afrique pendant la saison des pluies, ce sera donc mon baptème.


Bien entendu, je ne compte pas les coupures d'électricité qui sont très fréquentes ici, rien que pour la journée d'hier, il y en a eu 5. On ne s'en rend compte que pendant quelques secondes, enfin du moins au centre Songhaï (là où je dors), car un groupe électrogène est activé lorsque le courant n'est plus disponible. Les raisons peuvent être variées, comme en France, cela peut-être dû aux conditions climatiques qui font rompre des cables électriques, mais en journée cela peut aussi être dû à une trop grande demande (vive les climatiseurs et les ventilateurs).


Les stigmates de l'orage d'hier sont bien visibles, près du marché, les tentes se sont effondrées, les pistes ont été creusées, et de nombreuses routes sont quasiment impraticables. Le soleil et la chaleur aidant cela ne durera pas longtemps, jusqu'au prochain orage au moins. C'est amusant de faire du zigzag en "Zem" entre les flaques, cela doit être moins évident pour les voitures avec tous ces nids de poule. C'est cela l'avantage du Zem, de pouvoir aller partout, même en terrain difficile.

Première étape, "filmer" les cartons, comprenez par là, l'emballage sous plastique pour éviter un éventrement des bagages lors des manipulations, le prix n'est pas donné, 9€ par bagage. Puis direction l'enregistrement, le doute que j'avais vient d'être confirmé ! Il y a pesage du bagage cabine, sans oublier le sac "accessoire", total = 20 kg !!! La limite étant de 12 kg, je suis obligé de faire passer mon bagage cabine en soute, le surcoût sera de 200 roros, sympa pour un début de voyage...

Je loupe l'arrivée d'une amie en provenance de Madagascar, son vol a 1h30 de retard, et mon embarquement commence au moment où elle est encore dans l'avion. Dommage on aurait pu se croiser à l'aéroport, ce n'est que partie remise. En parlant d'embarquement, on se pose des questions avec Air France, il y a plusieurs places libres au niveau des passerelles et l'on nous fait aller en bus jusqu'à un parking à l'autre bout de l'aéroport ? Si quelqu'un a l'explication, je suis preneur.

Le commandant de bord nous indique que nous allons avoir du retard, en effet un passager ne s'est pas présenté à l'embarquement, du coup ils doivent rechercher en soute son bagage enregistré pour des questions de sécurité, paf 30 minutes dans les dents. Cela me prépare à mon arrivée en Afrique où je sais que la patience est d'or. Ce sera toujours plus rapide que l'attente à Madrid pour partir en Argentine pour prendre la piste de décollage (carnet : "Beautiful Day").

Le vol se passe bien, je suis en compagnie de John MacLane, vous savez le héros de la quadrilogie "Die Hard" avec Bruce Willis, il y a beaucoup d'autres films possibles mais malheureusement avoir un écran en noir et blanc ça n'aide pas à choisir des films avec des paysages magnifiques, mon voisin aura plus de chance. Je constate d'ailleurs que celui-ci n'a pas l'air bien au courant des traitements anti-palu, il s'apprêtait à prendre 3 comprimés de Malarone d'un coup. Heureusement pour lui je l'ai averti à temps que ce traitement n'était que en mode curatif, en prophylaxie, un seul comprimé suffit. Il faut dire que c'est la première fois qu'il vient en Afrique et que c'est pour le travail, il ne reste que 3 jours, cela fait court.

L'arrivée se déroule sans problème, on ne sent même pas l'avion se poser, les formalités sont expédiées rapidement, jusqu'à ce qu'un doute arrive, qu'ai-je fais de mon téléphone ? Un peu en panique, je demande à retourner à l'avion pour vérifier à ma place. Ouf, il était bien là, coincé entre mon siège et le hublot. Les personnes chargées du ménage ne l'avaient même pas vu. Retour en salle des bagages pour récupérer mes colis, nouveau problème, il n'y a plus de chariot "gratuit" de libre, je suis obligé de passer par un "porteur", 2000 FCFA(3€) pour récupérer 3 bagages et faire 200m c'est cher payé mais je n'ai pas le choix avec mes 2 cartons de 32 et 23 kg.

Je retrouve alors Salomon et Nestor, mes amis béninois qui sont venus me chercher. Je me sens alors vraiment en vacances, à pouvoir vraiment oublier le travail, c'est un vrai plaisir, je sens que je vais bien profiter de ce séjour en Afrique. Si vous souhaitez me joindre ici, n'hésitez pas à m'envoyez un mail (via le "contactez l'auteur" tout en haut de la page) pour que je vous envoie mon numéro de téléphone.

En fournitures scolaires, j'ai ainsi pu récupérer des dizaines de stylos et crayons, des cahiers, des classeurs, une trousse, un sac d'école, des pochettes. Je n'ai pas compté le nombre, mais ce qui est sûr c'est que chaque enfant aura au moins plusieurs stylos et crayons. J'imagine déjà leurs sourires et leurs exclamations comme si le père noël venait de passer. 

Pour les vêtements, là c'est aussi c'est très diversifié, entre les chaussures, shorts, tee-shirts, pantalons, pulls, il y en aura pour tout le monde car les tailles sont très variées même si j'avais une préférence pour que les enfants soient privilégiés. Les bébés ne sont pas oubliés avec quelques "bodys" ainsi que des tailles pour les plus petits.


Je tiens ainsi à remercier particulièrement : Céline & Ludovic, Guillaume, Dominique, Nathalie, Hana, Marie-Laure & Benjamin, Stéphanie, Emmanuel pour leur participation dans mon projet de solidarité. De nombreuses autres personnes voulaient aussi aider, mais il n'a pas été possible pour des raisons logistiques de le faire, ce sera pour une prochaine fois, ce n'est pas grave et je garde en mémoire votre envie de partager, c'est ce qui est le plus important.


Au final je m'en sors avec deux très gros cartons, un de 22,5 kg, et l'autre de 31,5 kg. Je pense que les personnes qui viendront me chercher vont me prendre pour un fou lorsque je vais arriver à l'aéroport de Cotonou. J'aurai souhaité être accompagné afin d'apporter encore plus de dons, ce n'est que partie remise, je m'efforcerai de faire le "GO" pour ceux qui voudraient venir avec moi lors d'un autre voyage solidaire. En attendant je vous dis merci à tous et notamment à Emilie qui m'a aidé à réaliser le Tetris, ce n'était pas gagné de caser les dons dans ces deux cartons au vu de la quantité reçue.

MERCI A TOUS !!! 

C'est la première fois que je vais en Hollande. C'est aussi la première fois que je prends le Thalys, c'est un TGV qui déssert aussi la Belgique (Bruxelles et Anvers). Lors du trajet aller, j'ai reçu un appel important. En effet je souhaite faire une formation en interne à la SNCF qui va me permettre d'accélérer ma carrière, on vient de m'annoncer que je suis admis. Yipppeeee !!! ce soir ce sera ma tournée de bières avec les collègues. Nous avons un changement à Rotterdam, on constate alors que les trains locaux sont un peu étranges. C'est un peu difficile de les décrire, surtout pour la locomotive, cela fait très massif, imposant.

A notre arrivée à Amersfoort, nous sommes accueillis par la pluie, un petit crachin qui rappelle la Bretagne.  J'ai zappé d'imprimer le plan pour nous rendre à l'hôtel et vu qu'ici tout est indiqué en Hollandais, on a un peu de mal à se diriger dans la ville. On se rendra compte un peu plus tard qu'on aura fait un sacré détour, j'aurai dû me fier à mon sens de l'orientation... Cette ville nous surprend aussi par son calme, il n'y a personnes dans les rues et les bars alors qu'il est 20h. Ce n'est pas très grave, cela nous convient très bien à la veille d'une réunion.

Le jeu ce soir, c'est de comprendre le menu afin de savoir ce que l'on va manger. Heureusement la serveuse essaye de nous traduire en anglais ce qui est proposé. Le restaurant que nous avons choisi propose une formule façon "tapas" à 20 €. En fait, ce sont des mini-plats et on a droit à 3 de ceux-ci chacun 4 fois. Pour être plus clair, vous prenez 1 mini canard + 1 mini gambas + 1 mini cotelette de porc pour le premier service. Il y a 4 services et vous choisissez ce que vous voulez à chaque service. C'est très bon, le vin aussi d'ailleurs est très bon. Cette première soirée aux Pays-Bas s'est vraiment bien déroulée.

Le réveil est un poil difficile avec un mal au crâne certainement dû à la bière de la veille. Nous n'avons pas abusé, mais je pense que les bières ici sont un peu plus alcoolisées qu'en France. Ce matin ce qui nous marque, ce sont les vélos. Ici c'est dans la culture, en l'espace de 15 minutes nous en avons croisé plus d'une centaine. C'est amusant de voir les groupes de vélos à 2 ou 3 de fronts se déplacer par dizaine dans la ville. Ils sont très adroits, en effet ce matin il pleut toujours et plusieurs d'entre-eux arrivent à tenir un parapluie tout en pédalant à vive allure.

J'espère que la prochaine fois que l'irai aux Pays-Bas il fera plus beau et que j'aurai plus le temps de visiter et puis tant qu'à faire aussi aller à Amsterdam, le travail malheureusement ne nous permet pas de rester plus longtemps... 

Mon salon va bientot ressembler à un entrepôt avec les dons qui arrivent, ce week-end je fais d'ailleurs le plein au Mans. Je remercie d'avance les parents de mon filleul, avec 3 enfants ils ont déjà mis de côté des vetements qui ne servent plus. Je remercie aussi tous ceux qui ont déjà donné ou qui s'apprêtent à le faire, collègues, amis, connaissances, cela me touche beaucoup et je pense que les enfants africains vont êtres eux aussi très sensibles à vos gestes. Ce que je peux dire c'est que pour eux c'est comme la venue du père noel chez nous. Ce sont de véritables cadeaux tombés du ciel.


J'ai commencé à réfléchir à mon organisation pour emmener tout ces dons. J'ai pu récupérer deux cartons qui correspondent aux dimensions maximales tolérées sur les vols Air France. Maintenant il va falloir jouer à tétris pour loger : 1 sac à dos de routard 60L, des vêtements, des fournitures scolaires (cahiers, classeurs, pochettes, stylos, crayons de papier, etc...), des petits cadeaux particuliers pour les amis, du courrier pour Emma qui se trouve en pleine brousse par exemple... ou des photos des précédents voyages, bien sur je ne vais pas tout révéler ici, des fois qu'ils liraient ces lignes. Le second casse-tête, c'est de ne pas dépasser le poids autorisé, il va falloir que je m'achète une balance, parce que je n'ai vraiment aucune idée du poids que tout cela peut faire, mis à part pour mon sac de routard complètement rempli qui fait dans les 15 kg.

Je crois qu'un week-end entier avant mon voyage ne sera pas de trop pour faire ce tétris. Ce que je me dis aussi, c'est qu'il y aura le tétris inverse en Afrique, avec tous les souvenirs à faire rentrer dans le sac à dos, cela ne sera pas une mince affaire non plus. Mais bon on n'en est pas encore là, comme on dit souvent : Carpe Diem [profites du jour présent].