Cataratas del Iguazu

Iguazu est la dernière étape du voyage en Argentine. Comment venir dans ce pays et ne pas voir les chutes d'eau classées au patrimoine mondial de l'Unesco. Iguazu se situe dans la province de Misiones, tout au nord à la frontière du Brésil et du Paraguay. Un peu moins de 2h d'avion séparent Iguazu de Buenos Aires. Mais encore faut-il ne pas se tromper d'aéroport ! En effet, l'aéroport habituel pour les vols intérieurs en Argentine c'est Aeroparque, c'est de celui-ci que nous sommes partis pour Ushuaïa et revenir de Patagonie. C'est aussi ce qui était prévu pour notre vol vers Iguazu. C'était sans compter sur le changement de programme par la compagnie aérienne. Direction Ezeïza, l'aéroport international en 4eme vitesse, heureusement vu l'heure il n'y avait personne sur la route et le taxi a pu rouler rapidement. Finalement on s'en tire bien, très bien même, dans l'avion on nous propose une meilleure vue côté hublot.

Chutes d'Iguazu depuis la berge

L'aéroport d'Iguazu est situé au milieu de la jungle, bon en même temps, il n'y a que ça aux alentours, cette forêt subtropicale occupe 35% de la province de Misiones. L'autre point remarquable, c'est la couleur de la route, elle est teintée en rouge. Cela provient de la terre, ici elle est très chargée en fer. L'hôtel où nous logeons est plutôt une auberge de jeunesse avec quelques chambres isolées. Cependant l'accueil y est très chaleureux comme partout ailleurs en Argentine. L'avantage de cet hôtel est d'être en centre-ville, proche des restaurants et juste à côté de la gare routière ainsi que des organisateurs d'excursion vers les chutes. Ceci nous permet ainsi de réserver facilement pour les activités touristiques.

Première partie : Cataratas do Iguaçu au Brésil ! Le Brésil ? Oui, ici les chutes se trouvent à moitié côté brésilien et côté argentin, tous les guides de voyages et les précédents visiteurs conseillent de commencer par la partie brésilienne. En effet, la visite dure moins longtemps (environ 1h30) de ce côté. Il faudra tout de même une demi-journée en comptant le temps de trajet en car avec les formalités douanières ainsi que le déjeuner. La visite se fait très facilement, il n'y a aucune difficulté pour arpenter le sentier le long de la rivière Iguazu. Le décors est magnifique, la végétation est luxuriante et la faune peu sauvage. Les papillons se laissent photographier, on a l'impression qu'ils prennent la pose... Les coatis n'ont pas l'air agressifs, il faut toutefois s'en méfier et éviter de manger près d'eux car ils peuvent vous attaquer pour vous dérober votre repas.

  

Lors de nos passages sur les belvédères et miradors, on peut voir en face le côté argentin avec les différentes passerelles le long des chutes. Cela nous donne l'eau à la bouche pour la journée du lendemain. D'ailleurs à propos d'eau, on peut aussi voir le ballet des bâteaux sur le rio Iguazu. Il est effectivement possible de s'approcher au plus près des chutes, bien entendu il faut accepter d'être mouillé, sinon il vaut mieux rester sur la terre ferme. A la fin de la promenade on est au milieu des chutes sur une passerelle, c'est assez impressionnant avec le vide en dessous, à un endroit on peut même toucher l'eau... Cette petite aventure en terre brésilienne se termine pour moi par un petit tour en hélicoptère, c'est un peu cher pour 10 minutes de vol mais on a une vue exceptionnelle du site.

  

Seconde partie : Cataratas del Iguazú. Ce qu'il faut savoir c'est qu'il faut la journée pour voir l'ensemble des saltos (cascades) du côté argentin. Il y a plusieurs sentiers, ce qui permet d'avoir différents angles de vue et ainsi de bien prendre conscience de la grandeur des chutes. La première étape est d'aller à la Gargantua del Diablo, une chute en fer à cheval de 80 mètres de haut, pour y accéder une passerelle d'environ 800 m de long surplombe les eaux de l'Iguazu qui semblent calmes. Le bruit est assourdissant, c'est très impressionnant de voir ces quantités d'eau se déverser chaque seconde. On prend la première douche de la journée avec les embruns, il faut très souvent nettoyer l'objectif de l'appareil photo.

  

Retour en petit train jusqu'au point central du parc, aujourd'hui on a décidé de jouer un peu les Indiana Jones, 4x4 dans la jungle avec la chance de voir un toucan, puis on rejoint l'embarcadère pour remonter l'Iguazu jusqu'au chutes en zodiac. Les embruns du diable nous suffisaient pas pour nous raffraichir, alors qu'une vraie douche est tellement plus efficace, surtout sous une des chutes. Les sacs étanches sont fournis afin de protéger chaussures, appareils photo et toutes autres choses que l'on ne veut pas voir prendre l'eau. C'est vrai que c'est très impressionnant de ce point de vue, lorsque l'on se trouve sous une des cascades et que l'eau vous tombe dessus, vous vous demandez si vous avez bien fait de vous embarquer dans ce petit rafiot. Les marches nous attendent pour retourner au centre du parc, au passage nous prenons la troisième douche de la journée sur une autre passerelle du sentier inférieur...

  

Bon c'est pas le tout, mais l'eau ça donne faim, nous évitons la compagnie des coatis, on dirait de grosses peluches mais vu que plusieurs personnes se sont faites aggressées on préfère retourner au centre du parc. Ici les seuls voleurs de nourriture sont quelques oiseaux bien éduqués qui viennent chercher les miettes uniquement après votre passage. On se disait que 3 douches dans la journée ça ne suffisait pas et comme il commence à faire un peu chaud, on continue sur notre lancée avec le sentier supérieur. Celui-ci suit plusieurs chutes, on est au bord du précipice, ce n'est pas recommandé pour les personnes ayant le vertige. Les papillons des environs viennent nous montrer comment ils sont dociles et limite apprivoisés. On serait bien allé sur la Isla San Martin, malheureusement, elle est fermée à cause du niveau de l'eau trop élevé. Ce n'est pas grave car la journée a été bien remplie.

    

De retour à l'hôtel, je profite un peu de la piscine, oui je n'avais pas été assez mouillé dans la journée. Puis direction les boutiques de souvenirs, c'est que l'on arrive à la fin du séjour, ici il y a du choix et peu de touristes bizarrement, c'est peut-être la basse saison.